Corinne Valls

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Corinne Valls
Fonctions
Maire de Romainville

(22 ans, 1 mois et 15 jours)
Réélection 18 mars 2001
(partielle)
16 mars 2008
30 mars 2014
Prédécesseur Robert Clément
Successeur François Dechy
Vice-présidente du
Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis
chargée des Mobilités et du Développement du territoire

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Président Stéphane Troussel
Conseillère départementale de la Seine-Saint-Denis

(6 ans, 2 mois et 25 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Bagnolet
Prédécesseur Josiane Bernard
Successeur Élodie Girardet
Vice-présidente du
Conseil général de la Seine-Saint-Denis
chargée des Transports et des Déplacements

(7 ans et 13 jours)
Président Claude Bartolone
Stéphane Troussel
Conseillère générale de la Seine-Saint-Denis

(11 ans et 5 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Romainville
Prédécesseur Robert Clément
Successeur Circonscription supprimée
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique PCF (jusqu'à 2000)
Mouvement de la gauche citoyenne[1]
Profession Cadre territoriale

Corinne Valls, née le [2] à Marseille, est une personnalité politique française de gauche, ancienne maire de Romainville, vice-présidente chargée des transports et des déplacements du département de la Seine-Saint-Denis, et suppléante du député, président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone[3].

Parcours[modifier | modifier le code]

Fille de républicain espagnol exilé en France et résistant durant la Seconde Guerre mondiale, Corinne Valls est titulaire d’une maîtrise de sciences économiques et du grade de directeur territorial.

Vivant à Romainville depuis plus de 20 ans, elle a été successivement directrice du cabinet du maire de Romainville puis adjointe au maire chargée de l’urbanisme à partir de 1995. Elle succède comme maire à Robert Clément en 1998, après la démission de celui-ci lorsqu'il devient président du conseil général.

Remportant les élections de 2001 avec Les Verts[4], un manque de cohésion au sein du conseil municipal fragilise les changements dans la ville.

À la suite d’un profond désaccord sur la gestion des projets de la ville, elle quitte le Parti communiste français en 2002[5] et crée, aux côtés de Jacques Champion qui en est aujourd’hui le président, le Mouvement de la gauche citoyenne.

Le Parti socialiste rejoint la majorité, mais les dissensions internes avec le Groupe Citoyen, notamment à propos du projet de rénovation urbaine, l’obligent à donner sa démission, provoquant ainsi la tenue d’élections municipales anticipées en 2007.

Sortie renforcée[6], la nouvelle majorité autour du Mouvement de la Gauche citoyenne, du Parti socialiste, des Verts, du Parti radical de gauche, du Forum et du Comité citoyen des Gaullistes de Romainville développe de nombreux projets.

En 2008, la liste menée par Corinne Valls, Réussir Romainville, emporte l’élection municipale avec 48,47 % des voix : 3 134 voix sur 12 899 inscrits et 163 votes blancs ou nuls.

Réélue en 2014, elle ne se représente pas en 2020, ni en 2021 à l'échéance de son mandat départemental.

Par la suite, malgré un soutien donné pour l'alliance PS-En Marche[7] de Philippe Guglielmi, c'est la liste "Autrement - Romainville à vivre" qui remporte les élections municipales.[1]

Décorations[modifier | modifier le code]

Mandats[modifier | modifier le code]

Conseillère générale et départementale[modifier | modifier le code]

Élue conseillère générale du canton de Romainville en 2004, Corinne Valls est nommée en 2008 vice-présidente du conseil général de la Seine-Saint-Denis, au sein de la majorité socialistes et apparentés, sous la présidence de Claude Bartolone. Sixième vice-présidente chargée des transports et des déplacements, elle œuvre notamment pour les prolongements des lignes de métro (dont la ligne 11), des tramways T1, T5 et T8, pour le développement du projet Arc Express, d’un bus à haut niveau de service sur l’axe de l’ex-RN 3 à Romainville et pour l’aménagement et l’essor économiques des berges du canal de l’Ourcq[réf. nécessaire].

Après le redécoupage cantonal de 2014, elle est élue en mars 2015 conseillère départementale du canton de Bagnolet et vice-présidente du conseil départemental chargée des mobilités et du développement du territoire[10].

Corinne Valls représente le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis aux Conseils d'administration du Syndicat des transports d'Île-de-France[11] et de Port autonome de Paris[12].

Conseillère communautaire[modifier | modifier le code]

En tant que maire de Romainville, Corinne Valls est conseillère d'Est Ensemble, structure qui regroupe les communes de Bagnolet, Bondy, Bobigny, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville depuis le .

Ses mandats successifs à Romainville suscitent de nombreuses réactions et controverses. Une enquête publiée dans l'hebdomadaire Marianne en mars 2020[13] révèle une politique urbaine très favorable à certains promoteurs immobiliers proches de la maire. Le journaliste s'appuie sur un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France réalisé en 2016 et d'une enquête du tribunal administratif de Montreuil deux ans plus tard. Un article dans Le Parisien début 2019[14] va dans le même sens, expliquant les motivations derrière des accusations de corruption du groupe municipal. Corinne Valls ne se représente pas pour un nouveau mandat aux élections municipales de juin 2020 qui voient l'élection d'une candidature, porté par un mouvement citoyen et soutenu, au second tour, par l'opposition de gauche (EELV, PCF, LFI), qui s'opposait notamment au projet de base de loisirs de la forêt de la Corniche des forts, soutenu par le Conseil régional d'Île-de-France[15].

Autres[modifier | modifier le code]

Le 30 juin 2015, elle est élue à l'unanimité nouvelle présidente du conseil d'administration d'Epareca, établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux, opérateur de commerces dans le cadre des programmes de rénovation urbaine, fonction qu'elle assure jusqu'en juin 2018[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nom du rassemblement local de gauche ; voir sur le blog.
  2. « Corinne Valls »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur acteurspublics.com, n.d. (consulté le ).
  3. « Fiche de M. Claude Bartolone », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. « Le PCF est contraint de partager ses fiefs électoraux en Seine-Saint-Denis », article de Christiane Chombeau du 23 décembre 2000 sur lemonde.fr, consulté le 4 avril 2015.
  5. « Pourquoi Corinne Valls a déchiré sa carte du PCF », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne)
  6. « Victoire de Corinne Valls, maire sortante, à Romainville », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Rachid Laïreche, « A Romainville, une union à gauche rêve de stopper la marche du PS », sur Libération (consulté le ).
  8. « Décret du 29 mars 2013 portant promotion et nomination »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur legiondhonneur.fr (consulté le ).
  9. Décret du 2 mai 2017 portant promotion et nomination
  10. Sébastien Thomas, « Stéphane Troussel réélu à la tête du 93 : Stéphane Troussel a été élu, ce jeudi matin, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis avec 23 voix pour, 16 votes blancs et deux bulletins nuls. 40 conseillers (deux élus manquaient à l’appel), dont 25 nouveaux, ont fait leur entrée à l’assemblée territoriale », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  11. « Le Conseil du STIF », sur stif.org (consulté le ).
  12. « Rapport d'activité 2014 HAROPA - Ports de Paris, p.34 », sur haropaports.com (consulté le ).
  13. Bruno Rieth, « "Romainville, c’est LA ville ouverte aux promoteurs !" : en Île-de-France, la maire qui raffolait des constructeurs immobiliers », sur marianne.net, 2020-03-13utc15:13:53+0000 (consulté le ).
  14. Par Elsa Marnette Le 22 mai 2019 à 21h12, « Romainville : plaintes en série après une lettre qui accuse la mairie », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. Vert Lilas, « La forêt de Romainville, un enjeu écologique et politique », sur Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais (consulté le ).
  16. Shahinez Benabde, « Une ancienne secrétaire d’État élue présidente de l’Epareca », sur acteurspublics.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]